Non coupable, de John Grisham

Publié le par fantaisiesdefanny

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J'ai envie de dire...ouf !! ça y est, je l'ai terminé celui-là !

Non que sa lecture ne m'ait ennuyée, mais ce roman est vraiment très volumineux, et puisque ces derniers temps je n'ai pas pu lire plus de 10 pages par soir avant de m'endormir, je suis restée sur ce livre depuis la mi-août, et j'avais hate de pouvoir le fermer et passer à autre chose. 

Sur le plan de l'histoire, elle commence par une scène horrible, d'autant plus lorsqu'on sait que John Grisham, dont c'était le premier roman, s'est inspiré d'une histoire vraie: au Mississipi, dans les années 1970, deux villageois ivrognes violent une fillette noire et la laissent pour morte sur le bord d'une rivière. Le père de la petite, brisé par cette horreur, décide de faire justice lui-même et tire à la mitraillette sur les deux coupables, à la sortie d'une audience préliminaire. Or, pour un black, à cette époque, la peine pour un double homicide avec préméditation est imparable: la chambre à gaz. Comme dans toutes les histoires de Grisham, un avocat idéaliste va prendre sa défense, ce qui nous plongera au coeur du système judiciaire américain, et tenter de prouver aux yeux d'une société encore profondément marquée par le racisme que ce geste criminel n'était rien de plus que celui d'un père bouleversé, et que chacun d'entre nous aurait pu être capable de réagir ainsi. Biensûr, le déroulement du procès est totalement mis à mal du fait du lobbying du Ku-Klux-Klan, très actif dans cette région des états unis, mais également des groupes de pression de défense des noirs. C'est au péril de sa vie et de celle de sa famille que l'avocat poursuivra sa mission.

Ce que j'ai aimé dans ce livre:

- J'ai beaucoup appris sur le système pénal américain, l'organisation d'un procès d'assises, les rapports entre la défense et l'accusation, avec le Juge, la composition du jury, la manipulation des jurés... effrayant et passionnant à la fois. En tous cas, je suis bien contente qu'il y ait plus de garde-fous dans le système français. C'est tout de même rassurant que la désignation des jurés d'assises ne repose pas sur le choix de l'avocat de la défense et du procureur. 

- L'intrigue est bien construite, il n'y a pas de longueurs inutiles même si le roman est vraiment très épais (700 pages en version brochée)

- Le roman aurait pu être un peu "pathos" sur les bords et nous dire "oh pauvre black, il est persécuté" (on le pense, biensûr, mais l'auteur n'est pas dans l'appitoiement). On ne tombe pas dans le cliché.

 

Ce que j'ai moins aimé:

- L'auteur s'est un peu trop concentré sur les relations de l'avocat avec son entourage: son ancien associé devenu alcoolique, son épouse et sa fille, sa nouvelle assistante ultra parfaite et un rien rentre-dedans qui tombe comme un cheveu sur la soupe au milieu du roman... du coup on s'éloigne de l'intrigue principale, on se demande où l'auteur veut en venir.

 

Je pense que c'est un bon polar judiciaire, mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir imparable. Ayant djà lu John Grisham auparavant, je reste beaucoup plus marquée par La Firme ou l'Idéaliste. Sans doute parce que les adaptations cinématographiques étaient très fidèles et que les scénarios étaient en béton.

Publié dans Lectures

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J
J'aime bien le film qui en est tiré, "Le droit de tuer" avec le beau gosse Matthew McConaughey... Le bouquin doit etre prenant!! Bisous!!!
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F
<br /> <br /> je me disais aussi, l'histoire me disant quelque chose...j'avais vu le film il y a super longtemps !! avec Sandra Bullock !! bisous !<br /> <br /> <br /> <br />